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Provence : point viticole au 18 août
Maturités sur secteurs précoces, impact du gel, stress hydrique… Les tendances au vignoble.
Tendances des maturités sur secteur précoce (Dépression permienne & Bandol)
En résumé : maturation active sauf en situation de stress hydrique, poids des baies supérieurs à la moyenne, acidités à surveiller !
CHARGEMENT EN SUCRES : la maturation se poursuit normalement, avec une progression forte sur les Cinsault (jusqu’à + 2% Vol en une semaine) et une augmentation correcte d’un point de TAV sur Syrah et Grenache. Cependant, on note sur les parcelles en situation hydrique limitante (sol superficiel, parcelles en coteaux) que la progression des degrés ralentit, et que certaines baies commencent à flétrir. Ces parcelles seront à vendanger prioritairement.
POIDS DES BAIES : le poids des baies est nettement supérieur à celui de 2019. Le millésime 2020 se situe même parmi les millésimes à grosses baies. Cette moyenne cache néanmoins une forte hétérogénéité entre parcelles à cause du stress hydrique, du gel,… Au sein des parcelles de notre référentiel, nous observons que le poids des baies continuent de progresser ce qui est un très bon signe, mais la cinétique ralentit avec un stress hydrique de plus en plus marqué.
GEL ET HETEROGENEITE : l’impact du gel cette année nous oblige à revoir entièrement la notion de zones ou parcelles "précoces". Par conséquent, il est primordial de multiplier les contrôles de maturités et dans la mesure du possible, de réaliser des vendanges « à la carte » en s’assurant du niveau de maturité de chaque parcelle.
ACIDITE : l’acidité totale poursuit sa diminution à un rythme normal sur Grenache et Syrah, mais plus rapide sur Cinsault dû à la forte progression du degré potentiel. Il ne faut cependant pas sous-estimer les futures pertes d’acidité, parfois importantes, une fois le raisin en cave, en raison de la précipitation de l’acide tartrique principalement avec le potassium. Le pH quant à lui augmente à un rythme normal, mais se maintient à des niveaux corrects.
Un stress hydrique de plus en plus marqué !
Les dernières pluies significatives en Provence remontent à la mi-juin. Depuis, il n'y a eu aucune précipitation, sauf quelques épisodes orageux très localisés. Les réserves importantes au printemps ont permis une situation de confort hydrique quasiment jusqu’à la fin juillet.
Depuis une quinzaine de jours, les premiers signes de stress hydrique apparaissent et s’intensifient, notamment sur sols superficiels. Dans les cas les plus extrêmes, comme le montrent les images ci-dessous, on observe des défoliations importantes ainsi qu’un début de flétrissement des baies.
Vigne de Cinsault à Pignans, le 11 août Même vigne de Cinsault le 18 août, 1 semaine après
Impératif : éradiquer l'érigéron avant la récolte !
Lorsque la densité d’érigéron est importante (comme sur la photo ci-dessous), il convient de les éliminer impérativement par éradication manuelle avant les vendanges. Le risque d'altération aromatique des vins produits est très élevé.
Erigéron du Canada envahissant la zone fructifère : un poison pour la qualité des vins
Source : Tendance du Millésime n°5 ICV Provence au 20 août 2020
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