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Viticulture
18/08/2020 -

Observatoire ICV du Millésime : le point au 10 août 2020

Observatoire ICV du Millésime : le point au 10 août 2020

Retrouvez les principales observations réalisées sur 23 parcelles réparties en Languedoc Roussillon : maturations, sucres, acidités, état sanitaire…

 

L’essentiel à savoir :

  • Une récolte généreuse qui mûrit normalement
  • Confirmation de la grosse taille des baies : + 22 % par rapport à 2019 à degré potentiel comparable
  • Groupage de maturité : des Syrah mûres en même temps que les Chardonnay, et avant les Sauvignon
  • Un potentiel acide intéressant pour les vins fruités et gouleyants, blancs rosés et rouges.
  • Etat sanitaire satisfaisant, mais attention aux risques d’éclatement des baies dus à l’oïdium ou au grossissement des baies sur les grappes compactes
  • Ne pas hésiter à commencer les vendanges pour gérer une récolte généreuse qui mûrit vite.

 

Progression rapide des maturations : + 2 % vol en 7 jours

 

Un chargement en sucres actif, avec une progression normale, et un niveau élevé à degré potentiel équivalent, qui traduit la bonne efficacité du feuillage, qui est à la fois abondant et actif du fait de l’absence de rationnement hydrique.

 

Les conditions sont réunies pour permettre une maturation normale malgré l’augmentation de la quantité de raisin par rapport à 2019.

 

Le degré potentiel (% vol alc), calculé à partir de la concentration en sucres par litre de jus de raisin, permet de prédire le potentiel alcoolique du vin à la récolte.

 

Le chargement en sucres (Qs, en mg/baie de sucres) exprime la quantité de sucres par baie. Il est calculé en multipliant le poids des baies par la concentration en sucres en g/l. Il indique la qualité de l’activité photosynthétique.
A degré potentiel égal, des valeurs élevées de Qs indiquent que les sucres présents dans le raisin proviennent essentiellement de l’activité photosynthétique ; des valeurs basses indiquent qu’elles sont la conséquence d’une certaine concentration des baies
Une augmentation de Qs en début de maturation montre que la photosynthèse est active.

 

Sucres : 10 à 12  jours d’avance sur 2019

L’avance sur 2019 s’est accentuée, et dépasse 10 jours désormais pour tous les cépages précoces (Chardonnay, Sauvignon, Syrah, Grenache, Merlot).

Certains cépages paraissent proches de 2017, avec seulement quelques jours de retard comme la Syrah, et  à un degré moindre Grenache ou Chardonnay, soit 12 à 14 jours d’avance sur 2019.

Les Sauvignons sont un peu plus tardifs, avec seulement 8 jours d’avance.

 

Des acidités élevées avec des pH bas

A degré potentiel équivalent

Les niveaux d’acidité totale sont élevés, comparables à légèrement supérieurs à ceux de 2019 et  supérieurs à ceux de 2018

 

Les niveaux de malique sont élevés et diminuent normalement, proportionnellement à l’augmentation du degré potentiel. A ce stade, on ne constate pas de dégradation due aux chaleurs.

 

Le  niveau d’acide tartrique est élevé (8,3 g/l), légèrement supérieur à celui de 2019 (7,7 g/l) et très supérieur à 2018 (6,5 g/l)

Les teneurs en potassium sont proches de celles de 2019, inférieures à celles de 2018.

 

 

L’acidité évolue normalement, avec une baisse rapide, mais normale comparée à l’évolution des degrés potentiels.

 

Un potentiel avec de bons équilibres acides, favorables à des vins fruités et  gouleyants avec des pH bas, des teneurs élevées en acide tartrique, des teneurs modérées en potassium, qui laissent présager une bonne stabilité de l’acidité et surtout des pH dans les vins.

Attention à l’épisode de canicule en cours. Les fortes températures peuvent accélérer la dégradation de l’acide malique pour permettre la régulation thermique de la vigne.

Etat sanitaire : correct, avec des dégâts de mildiou et d’oïdium variables

Le mildiou est localement actif sur feuilles, notamment dans les secteurs où il a plu il y a 15 jours, mais les dégâts sur grappe sont modérés dans l’ensemble.

 

En revanche, on observe fréquemment des dégâts d’oïdium, mineurs dans l’ensemble, mais ayant tendance à entraîner des éclatements de pellicules, qui sont susceptibles d’évoluer en pourriture grise compte tenu des caractéristiques du millésime (grappes compactes à baies juteuses).

 

Les premiers dégâts de vers de la grappe de 3ème génération sont observables.

 

Attention au stress hydrique

Les symptômes de stress hydrique se multiplient depuis la véraison, notamment sur des parcelles à sol superficiel ou avec des jeunes vignes dont l’enracinement est peu profond.

 

En absence de pluie d’ici 15 jours, ces symptômes risquent de se multiplier, et entraîner des blocages de maturité.

 

Figure 1 : Jeune Syrah (2014) aux Matelles (34)

 

Du stress hydrique, avec toutes les pluies de ce printemps ?

Les réserves en eau des sols sont limitées : environ 100 mm pour de nombreux sols viticoles, soit de quoi alimenter la vigne en eau pendant 20 à 40 jours en été en absence de pluie.

Dans beaucoup de secteurs, il n’a pas plu depuis début juin (près de 2 mois).

Avec une surface foliaire importante en 2020 (due aux pluies abondantes de mi Avril à début Juin), la transpiration de la vigne est fortement augmentée par rapport à une année normale.

La véraison et le début de la maturation du raisin entraînent une forte augmentation de la transpiration de la vigne.

Les chaleurs élevées et le vent provoquent une augmentation de l’évapotranspiration depuis début juillet.

 

Des dégustations de baies intéressantes

Les baies présentent des caractéristiques sensorielles intéressantes au niveau des pulpes :

  • Couleurs bien avancées et intenses sur les parcelles à bon potentiel qualitatif
  • Des pulpes fluides dans l’ensemble, même si elles paraissent un peu moins juteuses qu’il y a une semaine. On ne constate pas les pulpes visqueuses de l’an dernier à la même époque
  • Des acidités encore marquées, agréables
  • Le fruité apparaît tôt dans les pulpes

Les pellicules sont encore dures et agressives, avec des arômes herbacés marqués. Elles paraissent plus fines que l’an dernier, ce qui laisse présager des risques d’éclatement en cas de grossissement.

 

Les pépins commencent à brunir, et sont encore assez herbacés. Contrairement à l’an dernier, ils ne sont pas en avance de maturité sur la pulpe. Pour les productions de vins rouges structurés, à macération longue, il sera important de veiller à ce qu’ils atteignent la maturité complète.

 

 

 

 

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