Alors que le débourrement est en cours, comment se situe à ce jour le millésime ? Quelles sont les observations sur la situation hydrique ? L’équipe des consultants viticoles ICV Provence apporte son éclairage.
Précocité proche de 2022, le risque de gel s’éloigne
Avec une précocité observée proche de 2022, le millésime est plutôt tardif à l’échelle des 5 dernières années. Avec un hiver particulièrement doux, on aurait pu craindre un débourrement très précoce, mais les nuits fraiches de février ont ralenti l’évolution.
Zone littorale : développement assez rapide de la végétation alors que dans les terres le débourrement est plus tempéré.
Secteurs précoces : boutons floraux agglomérés
Secteur tardif : le débourrement se généralise
Quelques nuits froides frôlant zéro ont donné des sueurs froides mais peu de dégâts sont à signaler.
Une situation hydrique inquiétante sans être alarmante
Le cumul de pluie depuis le mois d’octobre 2022 varie entre 230 et 400 mm sur la région avec un gradient Est-Ouest marqué.
L’Ouest est globalement moins arrosé que l’Est (à l’exception du Luberon Sud).
Après un automne légèrement déficitaire en pluviométrie et un hiver plus proche des normales, le déficit se creuse surtout depuis le mois de mars particulièrement sec cette année (déficit de 60 à 80% par rapport aux moyennes).
Avec une telle répartition des pluies, difficile d’avoir un avis catégorique sur la situation hydrique. Nous supposons raisonnablement que pour les horizons qui intéressent la viticulture, les teneurs en eau des sols sont plus basses que la normale, mais suffisantes pour le démarrage de la végétation.
Les horizons de surface sont les plus secs, particulièrement sur les sols filtrants, tandis qu’on retrouve une certaine fraicheur dans les sols plus profonds. Les sols plus limoneux et/ou argileux s’en sortent le mieux.
Pour aller plus loin, contactez votre consultant ICV
Source : extrait de Tendances Millésime Provence du 20 avril 2023