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Conserver un cep en bonne santé, lutter contre les maladies du bois, reformer le cep après un épisode de gel… Cette technique présente de nombreux atouts. Découvrez quand et comment réaliser un recépage précoce.

Le recépage précoce de la vigne correspond à un rajeunissement du cep à l’aide d’un pampre sélectionné et attaché en saison. Contrairement au recépage forcé, le vieux tronc sert de tuteur la première année et facilite la mise en œuvre.

Quand pratiquer un recépage précoce ?

A l’origine, le recépage précoce permet principalement de conserver des ceps en bonne santé et de lutter contre les maladies du bois. L’ablation du vieux bois permet d’éliminer les zones de bois mort

potentiellement à l’origine d’esca. Cette méthode permet également de lutter contre l’eutypiose et de réparer d’éventuels problèmes de flux de sève. Dans les deux cas, il faut que le pampre soit en dessous des zones touchées.

Mais pas seulement !

En 2021, suite aux dégâts du gel, de nombreux vignerons ont dû faire face à des parcelles entièrement gelées. Dans cette situation, la reprise du développement végétatif a été très variable. Dans le cas des vignes taillées en cordon de Royat, le débourrement rare et anarchique de bourgeons sur les bras a posé problème. Quel que soit le mode de taille, nous pouvions observer parfois des parcelles repartant uniquement « du pied ».

Comment réaliser un recépage précoce ?

Le recépage précoce peut être réalisé à l’échelle de quelques ceps ou plus généralement à l’échelle d’une parcelle entière. Cette opération nécessitant de travaux en verts afin de reformer les souches, il est généralement plus simple de la mettre en œuvre sur toute la parcelle.

Quel que soit l’objectif, il est préférable de réaliser un recépage précoce sur une parcelle relativement jeune (<20 ans). En vieillissant, le nombre de bourgeons dormants à la base du tronc diminue et la méthode risque de ne pas pouvoir être facilement généralisée. De plus, tous les cépages ne présentent pas la même aptitude. Les cépages émettant peu de pampres sont peu adaptés (Grenache, Carignan).

Dans le cas d’une lutte contre les maladies du bois, il est préférable d’intervenir quand les symptômes sont peu développés.

Dans le cas de parcelles gelées, la prise de décision doit être faite au cas par cas selon la reprise de la parcelle.

Dans les deux cas, la première étape est la réalisation d’un épamprage manuel soigné pour sélectionner un (voire deux) pampres situés le plus bas possible et poussant relativement droit.

La seconde étape sera de réaliser deux attachages par monter le pampre le long de l’ancien tronc.

A l’hiver, le pampre pourra être taillé puis éborgné selon le mode de taille recherché. La souche pourra être taillée plus ou moins sévèrement selon le niveau de vigueur pour assurer une production en double tronc dans un premier temps.

Si le pampre n’a pas été éborgné à la taille, il faudra réaliser un ébourgeonnage de formation en saison à l’image d’un plantier.

Selon le futur mode de taille, l’élimination du vieux tronc pourra être réalisée plus ou moins rapidement de façon à reconstruire l’architecture souhaitée. Quoi qu’il en soit, il est recommandé d’attendre que le pampre ait une taille supérieure au tiers du tronc éliminé pour éviter la mort du cœur du cep.

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