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Du chaud, du sec, et une avance phénologique importante proche de 2020. Pas une goutte d'eau depuis la fermeture de la grappe.

Côté Météo 

Pas une goutte d'eau depuis la fermeture de la grappe. La demande climatique a été forte depuis, avec un vent assez important, un rayonnement fort et des températures très au-dessus des normales. Si la situation hydrique est inquiétante, les températures sont heureusement à la baisse pour la fin de semaine et localement des épisodes pluvio-orageux pourraient intervenir.

Côté Phénologie, où en est-on ?

La plupart des cépages ont terminé ou sont en passe de terminer la véraison. L'avance phénologique sur l'année passée semble se maintenir, avec des stades très proches de ceux de 2020.

Les contrôles de maturité ont démarré et se poursuivront chaque semaine jusqu'à la fin des vendanges. N’hésitez pas à consulter nos bulletins du millésime produits dans chaque centre.

Question d'eau : mieux comprendre l'impact sur la vigne !

La vigne est une plante peu gourmande en eau. Il faut compter environ 300L d'eau à l'année pour produire un litre de moût.  En cas de restriction en eau, la plante met en place un ensemble de mécanismes pour s'adapter :

• En quelques minutes, la vigne module sa conductance stomatique par l'acide abscissique, une hormone, pour réguler ses pertes en eau ;

• En quelques heures, la pression osmotique de ses cellules change par une entrée de potassium pour les rendre plus résistantes à la déshydratation ; 

• Au bout de quelques semaines de restriction, elle module sa surface foliaire mais maintient une élongation racinaire. C'est le jaunissement et la chute des feuilles que nous commençons à observer de manière généralisée dans la région, sur les vignes non irriguées.

Les pertes en eau sont nécessaires à la vigne pour capter du CO2 et synthétiser des sucres. Mais aussi pour réguler la température de ses feuilles et limiter au maximum leur réchauffement. 

Anticiper les besoins 

Le stress hydrique est bien sur variable en fonction des régions, des parcelles… pour bien suivre ses parcelles plusieurs méthodes sont possibles : 

• Court terme : ébourgeonner (le cœur de souche consomme 20% de l’eau de la plante pour seulement 5% de production de carbone organique), limiter la concurrence des adventices, limiter la surface foliaire exposée (par un rognage adapté par exemple), réaliser un binage superficiel pour casser les pores qui permettent l’évaporation ; 

• Moyen terme : augmenter le taux d’humus dans les sols (il peut stocker 4 fois son poids en eau), mettre en place des mulchs, mettre en place les techniques de taille douce ;

• Long terme (à la plantation) : jouer sur les modes de taille, l’orientation des rangs, la fumure de fond, la densité de plantation, le matériel végétal... 

Comment suivre le stress hydrique ?

Le stress hydrique est bien sur variable en fonction des régions, des parcelles… pour bien suivre ses parcelles plusieurs méthodes sont possibles : 

• Grâce au service iPilote proposé par l'ICV. (Bilan hydrique et conseil assuré par un consultant ICV.)

• Grâce à Oenoview hydro, suivi par satellite du stress hydrique de vos parcelles.
• Grâce à des méthodes plus fines de mesure terrain dédiée souvent à la Recherche et au Développement. (Utilisation d'une chambre à pression.)

Pour aller plus loin, contactez votre consultant ICV.