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Viticulture
24/08/2021 -

Les vers de grappe dans l’Hérault, savoir les reconnaitre en saison.

On compte quatre principaux vers de la grappe : Eudémis, Cochylis, Eulia et la Pyrale des Agrumes. Toutes ne sévissent pas avec la même intensité en Languedoc, et en particulier dans l’Hérault. Alors que la Cochylis a quasiment disparue, l'Eudémis est toujours très présente. Quant à la pyrale des agrumes, ou du Daphné, Cryptoblabes gnidiella, ce nouveau ravageur gagne chaque année de nouveaux secteurs.

Voici quelques pistes pour savoir les reconnaitre et les différencier.

 

Les vers de grappe (Eudémis / Cochylis / Cryptoblabes / Eulia) se nourrissent au stade larvaire des inflorescences ou des baies. En fin de cycle, les larves perforent plusieurs baies qui vont généralement dessécher avant véraison ou pourrir après véraison. Outre la perte de récolte directe sur les baies perforées, les perforations sont la porte d’entrée de pourritures dommageables pour la qualité et le rendement (Botrytis / Aspergillus/ Pourriture Acide).

Les parcelles touchées par des vers de grappes présentent un risque élevé pour les années suivantes. En cas de dégâts avérés, les parcelles à historique et avoisinantes sont les premières à contrôler !

Cette année la pression vers de grappe a été moyenne avec un vol de seconde génération d’eudémis particulièrement étalé. Le piégeage de cryptoblabes, régulièrement élevé, reste assez mal corrélé aux dégâts observés. Les dégâts liés à Cochylis et Eulia sont plus marginaux et ne seront pas développés ici.

 

Moyens de lutte :

  • Prophylaxie : favoriser une végétation bien relevée et rognée pour l’aération et la pénétration des produits, éviter les entassements de grappes
  • Confusion sexuelle : fonctionne très bien sur l’Eudémis, existe depuis peu sur cryptoblabes
  • Insecticides : efficace à condition d’une bonne application sur les grappes et d’un bon positionnement
  • Parasitoïdes et Auxiliaires : le lâcher de parasitoïdes (Trichogrammes) existe mais reste cher et délicat à mettre en œuvre. D’autres auxiliaires prédateurs de ces ravageurs sont à favoriser (Chrysope).

 

Que doit-on observer :

  • Le stade adulte (papillons) avec des pièges à phéromones ou alimentaires permet de suivre le vol des papillons.
  • Le stade œuf avec un comptage possible pour Eudémis du nombre de ponte par grappe permet d’estimer l’intensité d’attaque.
  • Le stade larve avec comptage des foyers (perforations) et des larves permet d’évaluer les dégâts.

 

Eudémis : Lobesia botrana

Principale vers de grappe dans notre région, l’eudémis peut occasionner des dégâts très importants.

 

Reconnaître :

  • Les œufs : isolés, en surface de la baie, en forme de lentille, de couleur blanche à jaune légèrement irisé (œuf « miroir »)
  • Les chenilles : tête orangée, corps jaune clair, 10 mm sur les derniers stades, elles sont très vives et se laissent fréquemment tomber au bout d’un fil de soie.

 

Biologie :

 

Au stade boutons floraux, la larve tisse un « glomérule » dans lequel elle grossira. Ces glomérules de premières générations peuvent déjà être comptés pour estimer la pression du ravageur. A partir de la 2ème génération, la chenille va perforer la baie et se développer à l’intérieur. A ce stade, une larve endommage régulièrement 2-3 baies, nous sommes alors courant juin autour du stade petit pois. La 3ème génération est plus problématique, elle est plus étalée et les dégâts sont visibles à partir de début août, de la mi-véraison jusqu’à la récolte. A ce stade, les larves perforent plusieurs baies voisines mais restent à l’extérieur ce qui génère des foyers de pourriture.

Il est important d’évaluer le niveau de pression par des comptages réguliers à chaque stade afin de construire sa stratégie pour la génération suivante.

 

 

Pyrale du Daphné ou des agrumes : Cryptoblabes gnidiella 

Cette nouvelle tordeuse identifiée depuis 1999 dans le Gard est désormais observée régulièrement sur le littoral Méditerranéen. Depuis 2017 des dégâts significatifs sont recensés et sa zone de développement remonte de plus en plus dans les terres. Cette chenille est attirée par le sucre/miellat (des baies, des cochenilles ou des pucerons) et la pourriture. Elle serait favorisée par les hivers plus doux, sans gel, que l’on observe depuis quelques années.

 

Reconnaître :

  • Les pontes sont très difficiles à observer, la femelle pond des œufs isolés ou en petit groupe sur les différentes parties de la rafle au cœur des grappes
  • Les larves : tête brune, corps verdâtre à brunâtre avec 2 rayures longitudinales noires caractéristiques. Elle mesure de 12 à 15 mm aux derniers stades larvaires et elle est plus ou moins vive. Elle peut se laisser pendre au bout d’un fil de soie comme eudémis.

Biologie : La biologie de Cryptoblabes est toujours mal connue à ce jour. Ce papillon réaliserait 2 à 4 cycles étalés de mai à octobre. C’est une espèce très polyphage qui se nourrit sur plus de 100 plantes hôtes. Les premières larves sont généralement visibles après véraison. Après un stade baladeur où les larves se nourriraient de miellat ou de baies endommagées, les larves plus âgées percent la pellicule des baies.

Ce ravageur passe l’hiver sous forme de larve ou de chrysalide. Après récolte, des larves sont présentes dans les grappes momifiées. Pour limiter son développement, il est important de bien éliminer les rafles et les grappes momifiées à la taille.

 

 

Pour aller plus loin, contactez votre centre ICV

 

 

 

Photos : Thomas GAUTIER & Benoît PLANCHE, Groupe ICV

Source : extraits du Tendances Millésime ICV Hérault du 25 août 2021

 

 

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