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Viticulture
31/03/2020 -

Vallée du Rhône : gel de printemps

Un épisode de gel a touché la quasi-totalité du Vaucluse et ses départements limitrophes dans les nuits du 24 au 26 mars, où les températures sont régulièrement descendues à -1/-2°C et très ponctuellement à -6/-7°C. Ce phénomène appelé "gelée blanche" est dû au refroidissement de l’air d’une parcelle par refroidissement du sol pendant la nuit. Il se produit au cours de nuits à ciel dégagé, sans vent, avec un fort rayonnement.

 

L'avancée de la végétation (environ 10 jours à 2 semaines d'avance par rapport à 2019) laisse craindre des dégâts sur les secteurs précoces où la vigne est la plus avancée. Pour l'heure, pas de dégâts notables dans les secteurs tardifs, où les bourgeons sont encore très souvent dans le coton.

 

 

Etat des lieux Vallée du Rhône méridionale

Un premier recensement des dégâts a été fait par nos consultants ces derniers jours. Ce bilan est partiel et se précisera d’ici une à deux semaines lorsque la végétation aura repris sa croissance.

 

Des dégâts ont été observés dans plusieurs secteurs du département, avec des parcelles touchées avec une fréquence et une intensité encore à préciser. Néanmoins, on peut retenir à ce jour :

 

  • Secteurs médians et tardifs (Luberon nord, Ventoux, ainsi que les Villages) : pas de dégâts d'ampleur compte tenu du stade végétatif : pointes verte et le plus souvent bourgeons non éclos. Tendance à confirmer dans les jours qui viennent.

  • Secteur plus précoces (certains crus comme Tavel, Châteauneuf-du-Pape et Côtes-du-Rhône proche d'Avignon, entre autres) : la situation est beaucoup plus contrastée avec des stades "bourgeon dans le coton" à "2-4 feuilles étalées", et donc des parcelles avec des dégâts très variables mais pouvant être importants, jusqu'à 30% et bien plus ponctuellement en fonction des situations parcellaires (bas fonds humides plus touchés). On observe d'ores et déjà des bourgeons et jeunes feuilles "grillés" mais d’autres paraissent encore sains. Il faudra attendre le retour de températures douces et le redémarrage de la végétation pour avoir plus d’informations.

 

Conduite à tenir suite au gel

Dans un premier temps, il s’agira d’être plus précis sur le niveau de dégâts dans les parcelles au cas par cas.

Ce recensement doit permettre de déclencher les procédures de déclaration auprès des assureurs.

 

Par la suite, on pourra distinguer deux types d’opération :

 

 

Action préventive contre le gel

Certains facteurs agronomiques favorisent la sensibilité au gel (dans le cas des gelées blanches uniquement) :

  • Le travail du sol récent augmente le risque de gel, en favorisant le rayonnement, en augmentant l’évaporation, et donc le refroidissement du sol et le risque de rosée sur les feuilles. Cet effet peut avoir lieu pendant 10 à 20 jours après une façon culturale, selon les parcelles ce qui rend la mise en pratique de la prévention difficile alors que dans le même temps la destruction de l’herbe est nécessaire pour éviter la concurrence azotée. Tout au moins éviter toutes interventions dans les jours qui précèdent des prévisions à risques (donc surveiller les prévisions météo).
  • La présence d’herbe haute augmente le niveau du sol du point de vue thermique et diminue la hauteur relative des bourgeons. De plus, la transpiration de l’herbe favorise la rosée et augmente le risque de gelées blanches. La destruction de l’herbe sous le rang et son maintien au ras du sol de partout (tonte/ broyage) est donc une priorité, par ailleurs nécessaire du fait de la concurrence azotée due à l’herbe.
  • Le décavaillonnage éloigne les bourgeons du sol, et diminue les risques de gelée.

 

Les interventions sur vignes gelées

  • Mieux vaut ne pas intervenir tout de suite. Attendez quelques jours pour vous rendre compte de l’intensité des dégâts.

  • Si les pousses ont entièrement gelé, elles tombent après avoir séché. Les bourgeons secondaires et les bourgeons du vieux bois repartent ensuite. Il faut alors les sélectionner par un ébourgeonnage et ne conserver que les rameaux les mieux placés.

  • Si les pousses sont partiellement nécrosées, les rameaux vont se ramifier, comme après un rognage. On peut en supprimer certains pour aérer les grappes et faciliter la  reconstitution du plan de feuillage.

  • Si seule la base du rameau est vivante, il faut retailler ou ébourgeonner pour favoriser la sortie de rameaux suffisamment vigoureux pour la taille de l’hiver suivant.

 

    

                                                                                               Incidences dans les sables

                                                                                                              de Tavel

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