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Viticulture
04/08/2020 -

Point viticole dans le Gard au 4 août

Point viticole dans le Gard au 4 août

Progression rapide des maturités ! + 2% vol sur une semaine, 10 jours d’avance vs 2019, premiers raisins récoltés au 1er août, baisse de l’acidité, état hydrique satisfaisant et maintien de conditions météo favorables à une cintéique de maturation rapide.

 

Cépages blancs

DONNÉES DE PRODUCTION : POIDS DES BAIES, TENEUR EN AZOTE ASSIMILABLE

 

Ce second prélèvement confirme des poids de baies élevés. Mais surtout, élément positif, on constate sur la semaine écoulée un grossissement des baies : de 6% environ sur Chardonnay (ce qui correspond à une hausse correcte pour la période) et de 11% sur Sauvignon ce qui est plutôt conséquent.

Ce grossissement est directement en lien avec une accumulation des sucres dans les baies, traduisant une dynamique physiologique normale.

Les valeurs d’azote assimilable semblent se confirmer : elles sont correctes, autour des 200 mg/l, en moyenne mais avec une forte variabilité, certaines parcelles étant à moins de 150 mg/l.

 

MATURITÉ TECHNOLOGIQUE

Comme les prévisions météorologiques le laissaient présager, les températures élevées ont entrainé une forte hausse des degrés potentiels : + 1,7 % vol sur Chardonnay et + 1,6 % vol sur Sauvignon. Sur certaines parcelles, le gain mesuré est supérieur à 2% vol ! Pour ces deux cépages, les parcelles les plus avancés atteignent désormais les 11% vol.

Cette forte progression positionne désormais 2020 comme une année très précoce : environ 10 jours par rapport à 2019 et une précocité proche de 2017.

 

Contrepartie de cette évolution, la baisse d’acidité totale, de l’ordre de -2,5 points en moyenne en relation avec une forte chute de la teneur en acide malique de 3 g/l environ. Là aussi, nous observons un fonctionnement normal de la plante permis jusqu’à présent par un relatif confort hydrique sur une grande majorité de parcelles. A noter également qu’à degré équivalent (10 %vol) sur Chardonnay et Sauvignon les acidités totales sont un peu plus élevées qu’en 2019 : respectivement + 0,5 et + 1 g/l.

Du fait des prévisions météorologiques pour la semaine à venir, il est probable que, cette semaine encore, la dynamique de maturation se poursuive sur la même dynamique.

 

Cépages rouges

DONNÉES DE PRODUCTION : POIDS DES BAIES, TENEUR EN AZOTE ASSIMILABLE

Ce premier prélèvement sur cépages rouges conforte les observations réalisées sur blancs.

Les baies sont là aussi fort heureusement bien plus grosses que l’an dernier : + 25 à 30 % !

 

MATURITE TECHNOLOGIQUE

Fait remarquable, les niveaux de maturité sont déjà élevés, proches des 10 % vol en moyenne avec, pour les 3 cépages, des parcelles qui atteignent les 11 % vol. Seuls les Cabernet- Sauvignon dont la véraison n’est pas encore achevée semblent un peu décalés.

Ainsi, on constate, comme classiquement lors des années chaudes, un regroupement marqué des niveaux de maturité entre les cépages.

Enfin, les paramètres acides sont corrects à ce jour avec des acidités totales un peu plus élevées que l’an dernier à degré équivalent.

 

EN DIRECT DU VIGNOBLE

 

Seuls les cépages tardifs comme le Cabernet Sauvignon n’ont en général pas terminé leur véraison.

Pour le cépage Grenache N, nous observons sur les parcelles gelées une très forte hétérogénéité entre grappes : véraison souvent finie pour les grappes portées par les sarments issus de la taille - grappes encore vertes et grains durs pour les grappes portées par les sarments issus des bourgeons ayant démarré après le gel.

On peut craindre que cette hétérogénéité ne s’estompe pas ou que partiellement durant la maturation.

Ceci sera en prendre en compte lors des prélèvements de contrôle de maturité : ne pas choisir les baies les plus colorées par exemple. Pour les sélections en rouge, une visite des parcelles pour apprécier la qualité de la vendange est impérative.

 

Malgré les fortes températures de la semaine dernière, on observe une progression modérée des parcelles présentant des symptômes de contrainte hydrique.

Les secteurs ayant reçu 20 mm ou plus lors des pluies des 22-23 juillet et/ou 1er août dernier, soit l’équivalent d’une semaine d’arrosage, devraient voir ce relatif confort se maintenir.

La situation est plus délicate sur la moitié sud du département en général non concerné par ces deux passages pluvieux.

Il y a tout intérêt à poursuivre les apports d’eau, dans le respect des conditions réglementaires. Veiller à stopper l’irrigation au moins une semaine avant récolte, les grosses baies et grappes compactes de cette année étant favorables à l’éclatement des grains et une possible dégradation de l’état sanitaire (non constatée à ce jour).  

Ne pas oublier les plantiers et complants où les arrosages devront se poursuivre jusqu’au retour de conditions plus humides pour favoriser croissance et aoûtement.

 

L’état sanitaire reste très bon dans l’ensemble avec un oïdium le plus souvent absent ou à l’état de trace, sur Chardonnay notamment. Seules quelques rares parcelles sont très atteintes.

Attention toutefois au mildiou que l’on peut avoir tendance à oublier à la faveur de cette longue période chaude. Il reste le plus souvent bien présent sur feuilles, passant progressivement à la forme mosaïque. Sur les secteurs arrosés ces deux dernières semaines ont peut s’attendre à une progression notable des symptômes. La vigilance est aussi de mise sur les zones littorales (secteur des sables, delta du Rhône) où les entrées maritimes sont très favorables au parasite. Un maintien de la protection, tant que les délais d’emploi avant récolte le permettent, est donc impératif.

 

 

A surveiller également l’évolution de l’état sanitaire (botrytis) sur les secteurs touchés par la grêle les 23 juillet ou 1er août.

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

Les laboratoires du groupe ICV vous proposent des prestations d’analyses de baies pour :
-      constituer un référentiel parcellaire vous permettant de caractériser les millésimes,
-      suivre l’évolution des caractéristiques classiques des raisins (poids des baies, degré potentiel, acidité, pH),
-      suivre les équilibres acides du raisin (tartrique, malique et potassium),
-      mesurer l’évolution du potentiel phénolique (méthode ICV et Glories) afin de segmenter la qualité de vos produit,
-      déterminer avec précision les dates de début de vendanges pour chacune de vos parcelles,
-      évaluer le risque fermentaire et piloter vos apports en nutriments grâce au dosage de l’azote assimilable.

Plus d’information en cliquant sur le lien suivant : Laboratoire ICV, n’hésitez pas à en parler avec votre œnologue référent.

 

 

Contact :

 

Bernard Genevet (Consultant viticole, ICV Gard) 

T. 06 31 88 05 42

M. bgenevet@icv.fr

 

Centre oenologique ICV Nîmes

ZIP St Césaire

575, chemin du Chai

30900 NÎMES

 

 

 

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