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Retrouvez un point au 29 août sur l’évolution du vignoble du Languedoc Roussillon.

Taille des baies : arrêt de croissance et début de flétrissement

Alors que la croissance des baies était active jusqu’à présent, la tendance s’est brutalement inversée.

Accélération brutale des degrés potentiels et groupage des maturités

Les degrés potentiels ont progressé spectaculairement sur les parcelles qui étaient proches de 11 à 12 % vol. la semaine dernière. Cette accélération des degrés est particulièrement nette sur Grenache et Syrah

Le chargement en sucres est toujours actif sur tous les cépages. Le faible grossissement des baies entraîne une augmentation du degré potentiel supérieure à la normale.

L’acidité se maintient, avec des pH qui restent bas

Les pH restent  inférieurs à ceux de 2018 (-0,05 à -0,15 à degré potentiel comparable).

A degré équivalent, les niveaux d’acide malique sont plutôt bas, comparables à ceux de 2018. Sur la semaine, les niveaux ont baissé modérément : du fait de la stabilité des poids des baies, la perte en acide malique en concentration est restée modérée.

Maturité phénolique : en progression, mais toujours très en retard

Les anthocyanes s’accumulent sur un rythme modéré, et restent inférieurs à ceux des années précédentes à degré potentiel comparable

Les niveaux de MP diminuent, tout en restant élevés.

A plus de 13,5 % vol d’alcool potentiel, les Syrah et  les Grenache sont loin d’avoir atteint la maturité phénolique.

Dégustation des baies : des pellicules toujours très dures

Les Syrah ont des pulpes fermes dans l’ensemble, et peu fruitées. On commence à sentir des états gélatineux, indicateurs de début de rationnement hydrique

Les Grenache sont plus fluides, avec des fruités intéressants sur les parcelles les plus avancées. Les Merlot sont assez intéressants au niveau pulpaire.

Sur tous les cépages, les pellicules sont très dures, on arrive à peine à les dilacérer, et elles apparaissent herbacées en cours de mastication, même si la première sensation est fruitée.

Les pépins sont dans l’ensemble assez craquants, mais encore astringents.

Etat sanitaire : correct, à surveiller

L’état sanitaire est globalement satisfaisant, mais on note çà et là des indices de fragilité :

• Quelques foyers de vers de la grappe (avec parfois des Cryptoblabes)
• Des foyers de botrytis, avec localement des premiers « paquets » sur grappes bien compact
• Des éclatements en absence de maladie
• Des foyers d’Aspergillus sur les parcelles à grappes compactes

Rien de bien alarmant, mais ces dégâts apparaissent tôt en saison, compte tenu du millésime, et de façon aléatoire selon les parcelles : ne pas négliger l’évaluation de l’état sanitaire dans les sélections parcellaires.

L'irrigation améliore nettement les rendements en jus

Dans un essai irrigation sur Chardonnay vendangé le 28/8, l’irrigation n’a pas amélioré le rendement en kg de raisin par souche, mais a entraîné une augmentation de la taille des grappes, et surtout le rendement en jus en cave, avec un rendement hl/ha de + 10 %.

Source : extrait du Flash Info vendanges du 29 août 2019, rédigé à partir de l’Observatoire ICV du Millésime.

Votre consultant ICV est à votre service pour vous accompagner dans la réussite du millésime 2019.