Actualités
L’essentiel sur le millésime 2020 en Provence
Un millésime assez technique, réussi dans l'ensemble (vins aromatiques et gourmands). Les caves et vignerons qui ont travaillé de façon précise ont élaboré des rosés très clairs à nuances vives, souvent aromatiques, avec des bouches fraîches. Retrouvez l’analyse des œnologues ICV Provence.
Un Millésime annoncé précoce, qui l'a été en secteur précoce, et moins en secteur tardif.
Des difficultés d'interprétation des contrôles de maturité s’expliquent par la forte disparité des situations (charges inter et intra parcellaires fortes, rationnement hydrique, gel…). Les techniciens et les vignerons ont eu du mal à appréhender la maturité et surtout la charge au vignoble. Les conditions de maturation (rendement, disponibilité en eau, accidents climatiques...) ont parfois conduit à modifier sensiblement le plan de récolte par rapport aux habitudes. Dans les secteurs les mieux dotés (Ste Victoire, Bouches du Rhône, Luberon Sud), il a parfois fallu gérer au mieux la disponibilité en cuverie.
Une fois le choix décisif des dates de récoltes pris, les vendanges se sont passées rapidement en secteur précoce. Les pluies ont à peine surpris le secteur tardif. Les raisins étaient de bonne qualité avec plus de jus qu'en 2019, les jus se sont bien écoulés et les clarifications ont été efficaces.
Les pH sont souvent supérieurs à 3,50 avec un ajustement de l'acidité obligatoire sur presses, fréquent sur gouttes, sur tous cépages et tous secteurs, y compris dans les secteurs pour lesquels cette pratique n'est pas habituelle. Toutes les techniques d'acidification autorisées ont été utilisées : acide tartrique, résines échangeuses d'ions ou procédé électro-membranaire.
La couleur a été présente et facilement extraite, mais les techniciens et vignerons l'ont gérée avec la chromamétrie, les bonnes pratiques, la bonne colle, au bon moment, et à la bonne dose. L'objectif dans la gestion de la couleur des rosés a encore été cette année d'avoir des nuances vives y compris avec les apports de fin de campagne. Les blancs tardifs qui ont produit généreusement ont pu influencer la typicité des vins IGP Rosé.
Même en appliquant les bonnes pratiques, les fermentations ont pu être languissantes. Tout a alors été mis en oeuvre pour éviter les départs en fermentation malolactique spontanée afin de prévenir la perte aromatique et le jaunissement de la nuance, et au pire la piqûre lactique.
Source : Tendance du Millésime ICV Provence au 4 novembre 2020
Pour en savoir plus, contactez le centre œnologique de Provence.
