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Conditionnement
16/11/2014 -

Bouteille couleuse : la fuite pour échapper à la pression !

Bouteille couleuse

Le bouchage d’une bouteille entraîne une compression de l’air situé dans le goulot. Cette pression interne appuie sur le bouchon et peut provoquer un phénomène d’imbibition du bouchon allant jusqu’à le ramollir et réduire ses propriétés d’étanchéité.

Définition

La pression interne dans une bouteille est la pression mesurée à l’intérieur de la bouteille, dans le dégarni, au travers du bouchon. Elle correspond à la mesure de la pression comparée à la pression atmosphérique. Elle se mesure avec un aphromètre (figure 1) immédiatement, en sortie de boucheuse pour un bouchage avec mise sous vide, et 20 à 30 minutes après bouchage sous CO2 pour laisser le temps au gaz de se dissoudre dans le vin

Figure 1 : mesure pression interne d’une bouteille à l’aphromètre

 

Origines de la pression interne

Elle résulte de la compression de l’air situé dans le goulot de la bouteille lors de l’introduction du bouchon dans le col. Le système de mise sous vide de la boucheuse permet d’enlever l’air au cours de la compression du bouchon entre les mâchoires de la boucheuse. Cette pression peut monter jusqu’à 1,5 bars. L’air, contenu dans le goulot, est parfois même un obstacle à l’introduction de certains types de bouchons qui ne peuvent pas être posés avec un système de bouchage sans mise sous vide.

 

Formation d’une couleuse

La présence d’une pression interne positive dans la bouteille constitue une force qui appuie sur le liquide et le bouchon. Elle tend à s’annuler et à s’équilibrer avec la pression externe par 2 voies, soit en créant un passage entre le bouchon et la bouteille, soit par imbibition du bouchon par le liquide. Ce dernier phénomène est matérialisé par des remontées capillaires et par une augmentation du taux d’humidité du bouchon ou imbibition. L’imbibition du bouchon va le ramollir et diminuer ses propriétés d’étanchéités jusqu’à provoquer une fuite de vin entre le bouchon et la bouteille.

Ce phénomène est illustré par les résultats de la figure 2 : plus la pression interne est élevée plus le taux d’imbibition des bouchons est important et plus le taux de couleuse est important. A partir de 0,3 bars, c’est la fuite de vin qui est le phénomène le plus important.

Figure 2 : apparition de fuites de bouteilles en fonction de la pression interne (résultats études ICV 2013-2014).

 

Les moyens de prévention

Il est donc impératif de prévenir l’apparition de couleuses en enlevant la surpression d’air. La méthode appropriée est d’employer un système de bouchage muni d’un système de mise sous vide (pompe à vide), permettant l’obtention d’une pression instantanée inférieure ou égale à 0 bar (figure 3) ou un système de bouchage muni d’un système de mise sous CO2 (balayage de l’air par du CO2) permettant l’obtention d’une pression inférieure ou égale à 0 bar dans les 20 à 30 min après le bouchage.

 

 

Figure 3 : boucheuse équipée d’un système de mise sous vide.

 

Figure 4 : précaution à appliquer en cas de défaut du système de bouchage sous vide.

 

Si le système de bouchage n’est pas équipé de tels moyens de prévention, en fonction des bouchons utilisés, il est possible de réduire efficacement la pression interne en laissant les bouteilles tête en haut pendant 24 à 48h avant de les coucher (figure 4).

La formation des opérateurs de ligne de conditionnement est un facteur majeur de prévention par la surveillance et les contrôles qu’ils assurent.

 

Des bonnes pratiques à respecter

Les Bonnes Pratiques de bouchage précisent que les pressions internes des bouteilles doivent être de +/- 0,1 bars après la mise en bouteilles (LES GUIDES DE L’EMBOUTEILLAGE, Guide n°1, Bouchage pour Vins Tranquilles sur Bague Plate Unique, CE.T.I.E., Edition 2007).

 

La pression interne est un facteur important d’apparition des fuites de vin des bouteilles, ou couleuses. D’autres facteurs sont aussi importants, tels que la pose du bouchon, le niveau d’enfoncement et l’intégrité du bouchon, le niveau de remplissage des bouteilles, la température de remplissage, la conformité des profils de cols de bouteilles, la conformité des bouchons. Tous ces paramètres doivent faire l’objet d’une vérification ou d’un contrôle en cours de mise en bouteilles ou lors de contrôles externalisés dans un laboratoire d’essais spécialisé. Des formations adaptées permettent également aux opérateurs d’améliorer la qualité de leurs contrôles sur chaîne.

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